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SUJET A2

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Thomas

Depuis combien de temps était-il prisonnier de ces murs recouverts de lierres, qui donnaient l'impression de regarder d'en haut et non d'en bas ? Vient un moment où l'on arrête de compter. Vient un moment où l'on arrête d'espérer. Mais pas pour lui. Dès les premiers instants, il avait été animé par une rage irrépressible. Dans l'enceinte du campement, la sirène stridente avait retenti pendant une bonne trentaine de minutes avant que l'ascenseur ne parvienne à la surface des grilles. De là, sa nouvelle vie avait commencé. Elle débuta dans le noir le plus total, dans une ignorance monstrueuse, sans identité, sans mémoire. Un brouillard épais et sombre enveloppait ses souvenirs, rien ne transparaissait de cette brume d'amnésie qui était familière à tous les blocards, rien, pas même le visage de ses parents, pas même l'endroit où il avait pu vivre avant d'atterrir ici. Il ne se souvenait de rien, si ce n'est de son prénom. Thomas.

Les quelques Blocards présents lors de son arrivé avaient déjà organisé la vie du camp de manière à assurer leur survie. Car Alby et Nick avaient bien compris le fonctionnement de cette machine infernale : tous les mois, le même jour à la même heure, la Boite se présente à eux, sans être annoncée par l'alarme qui déchire les tympans pendant une demi-heure. Chaque semaine, elle apporte des vivres, de quoi subsister à leurs besoins mais également des manuels de médecine et de cuisine, ainsi que le matériel nécessaire pour la construction de bâtiments rudimentaires, comme la ferme qui ne paie pas de mine mais qui tient debout et qui est largement suffisante pour s'occuper du bétail. Mais une fois par mois, d'un ordre toujours aussi régulier, la Boite transporte en plus, un nouveau Blocard. Le premier a avoir été envoyé dans le camp, fut Alby. Le jeune homme a passé un mois entier en solitaire dans le camp, avant de recevoir de la compagnie, Nick, George puis Newt. Deux ans sont passés depuis. Et si le camp réussit à survivre en étant presque autonome, personne ne comprend pourquoi ils ont été envoyés là. Le premier jour, Thomas avait été intrigué de voir que certains revenaient au bloc, on les appelait les Coureurs. Ces derniers sont nommés ainsi car leur but est de s'engouffrer dans le Labyrinthe dès que les portes s'ouvrent au matin, et de le parcourir en cartographiant mentalement chaque emplacement afin de trouver une potentielle sortie. Ils ne rentrent au Bloc que le soir, avant que les portes ne se referment. De retour au camp, ils s'enferment dans la Salle des Cartes afin de partager les éventuelles découvertes, d'analyser les nouvelles données et de chercher un moyen de s'échapper du Labyrinthe. Ce sont les têtes pensantes du Bloc, tous les espoirs reposent sur eux. Existe-t-il un moyen de sortir, cependant ? Aucun manuel envoyé par les Créateurs ne pourrait répondre à cette question. Mais Thomas, si. Après avoir parcouru ce maudit labyrinthe, après avoir écumé chaque section, les unes après les autres, le jeune homme avait fini par comprendre qu'aucune sortie n'était possible. Qu'ils étaient prisonniers de ce dernier, d'une manière irrévocable. Il pensait qu'ils étaient condamnés. Condamné. Ce mot résonnait amèrement sur la pointe de sa langue. Le labyrinthe le condamnait, mais peut-être, s'était-il infligé une peine encore plus lourde. L'espoir. Il n'abandonne pas, et n'abandonnera pas. Il va sortir de là, Newt, Minho, Esfir et les autres. Peu importe le prix à payer.

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